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Ne craignez pas ceux qui tuent le corps

« Cette œuvre de Dieu est à la portée de chacun d’entre nous, dans chacun de nos gestes. »

Lectures de ce dimanche :

Jésus sait qu’il est n’est jamais confortable de parler de Dieu. Jésus sait que ses disciples vont se trouver désemparés dans un monde hostile. Ceux qui s’engagent à sa suite, loin de connaître la sympathie et les encouragements, devront subir l’épreuve, l’incompréhension, les moqueries et même la persécution. Pourtant, il nous redit comment dominer cette crainte qui prend à chaque époque de nouveaux visages. Les prophètes anciens, Jésus, les premiers disciples sont morts par fidélité à leur mission qui leur demandait
de dénoncer les injustices. Aujourd’hui, les défenseurs des droits des petits continuent toujours, au nom de Jésus, d’offrir leur vie. Aujourd’hui, oser parler de Jésus est devenu un acte de courage.
Ne craignez pas les hommes, nous répète Jésus à trois reprises. Aucune puissance humaine n’est capable de détruire ce qui fait notre valeur véritable, l’espérance de la vie éternelle, l’âme. Notre seule peur, affirme Jésus, devrait être de perdre la foi. Notre seule crainte devrait être de pas avoir le courage de vivre notre foi, de devenir des  » lâcheurs « .
Notre vie ne peut pas être neutre et notre foi souterraine. Ou bien nous nous prononçons pour Jésus, ou bien nous nous disons contre lui. Et comment ?
D’abord en laissant au Seigneur le temps de m’aimer. En me laissant
regarder par Dieu : c’est la prière. Et ensuite, en pratiquant ma foi. En n’ayant pas peur de me montrer chrétien et d’agir en chrétien devant ceux qui n’en ont rien à faire ou qui ne sont pas d’accord ou qui vous ridiculisent.
Il arrive néanmoins bien souvent que nous n’y croyons pas beaucoup, ou encore, pas assez. Il arrive que nous ayons peur, que nous craignions « ceux qui tuent le corps, sans pouvoir tuer l’âme. » Si Jésus est là avec nous, lui notre médiateur auprès du Père, alors comment pouvons-nous ne pas avoir confiance en Dieu qui veille sur nous, comptant même jusqu’à chacun de nos cheveux ? Ce n’est pas une leçon de bravoure pour inciter les gens au martyr, mais un rappel de la présence de Dieu dans la vie de chacun, de la
considération qu’il tient pour chacun.
Nous avons à réaliser chaque jour, concrètement, l’œuvre de Dieu, ce pour quoi il nous a mis ici sur terre. Il n’y a pas besoin pour cela d’avoir des dons exceptionnels, des fonctions extraordinaires à remplir. Tout est important, tout est utile, le moindre geste, le moindre regard, le moindre sourire peut apporter la vie. Cette œuvre de Dieu est à la portée de chacun d’entre nous, dans chacun de nos gestes.

Vous pouvez voir la messe en direct sur le canal Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=Xxxx

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Les autres homélies du Père Francis Corbiere

Ascension : Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre

« Dieu ne nous a pas abandonné , il n’a pas déserté  notre terre, Il est vivant au plus profond de notre vie, de notre cœur. »

Lectures : Messe de la Solennité de l’Ascension

« Comme les apôtres fixaient le ciel où Jésus s ‘en allait, voici que devant eux se tenaient deux hommes en vêtement blanc qui leur dire : Galiléens , pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? ». 

L’Ascension, c’est la fête de la confiance, une immense confiance fondée sur cette triple promesse de Jésus :- promesse  de la présence de Jésus à ses disciples à chaque instant : « Et Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde »;- promesse de son retour glorieux à la fin des temps, notre monde a un sens et la vérité ultime sur notre vie appartient à Dieu : « Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous avez vu s ‘en aller vers le ciel » –  promesse imminente du don de l’Esprit célébré à la Pentecôte : l’Esprit souffle, énergie, force, vigueur du Christ ressuscité ; or le Christ, ressuscité,  est aussi un Christ ressuscitant, un Christ qui nous relève, son Esprit est à l’œuvre. Dieu vient toujours nous surprendre, Il nous donne la force de surmonter les échecs et les malheurs et toutes ces morts que nous traversons et nous savons d’expérience, aujourd’hui, combien elles sont nombreuses et de toutes sortes. Continuer la lecture de Ascension : Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre

Je suis la porte des brebis

« Pour aimer, il faut se lier. Qu’elle serait triste la vie d’un homme ou d’une femme qui ne répondrait à aucun appel, qui resterait solitaire, indépendant, sans conjoint, sans amis. »

Lectures : Quatrièùe dimanche de Pâques

Dans la Bible, l’image du berger, du pasteur, est très présente. Elle se réfère à Moïse conduisant le peuple vers la Terre promise à travers le désert, et, plus loin dans la mémoire, aux pasteurs nomades qui furent les ancêtres d’Israël. Mais au premier plan, il y a David, le berger que Dieu a pris «derrière les brebis pour en faire le pasteur de son peuple ». Jésus parle le langage de la culture qui est la sienne. Son langage prend racine dans le temps et dans l’espace.

Église Saint-Jacques Saint-Christophe de la Villette - détail de la chaire – Christ enseignant des nations
Église Saint-Jacques Saint-Christophe de la Villette – détail de la chaire – Christ enseignant des nations

Que veut-il nous dire ? De quoi parle-t-il ? Il parle bien sûr de Lui et de ses relations avec nous. A l’arrière-plan, il nous parle des relations de Dieu avec les hommes. Comme toujours, il donne un sens nouveau aux réalités humaines qu’Il illustre dans ses paraboles. Jésus ne parle pas de l’aspect économique du troupeau : de l’exploitation d’un cheptel pour produire de la viande, du lait. Les images qui sont développées sont celle de l’enclos où le troupeau passe la nuit et celle de la porte de cet enclos. Il y a deux catégories d’hommes qui tentent d’approcher les brebis : d’un côté, les voleurs, de l’autre côté, le «vrai pasteur». Ce pasteur ne ressemble pas aux bergers traditionnels :  Continuer la lecture de Je suis la porte des brebis